Nataliya Bénard

Spécialiste en psychothérapie-psychodynamique-imaginative et en psychosomatique.

Docteure en philosophie et actuellement post-doctorante


L’étude de la philosophie permet une ouverture sur le monde des idées et des concepts. Elle permet de s’éloigner de la simple opinion toujours réductrice et pleine de préjugés et de mettre à distance les passions qui souvent sont génératrices d’actions non réfléchies. Elle tente de donner du sens au monde dans lequel nous vivons, elle essaie de donner du sens à l’existence humaine à l’intérieur de ce monde. C’est grâce à cet exercice que la philosophie peut constituer un pont vers la psychanalyse. En conclusion, je peux dire que la philosophie a enrichi considérablement ma pratique de psychanalyste.
Grade académique de Docteur reconnu ENIC-NARIC, niveau 8 CNCP et CEC, Ministère de l’Education Nationale, République Française le 14 mai 2024.

Mes champs d’intervention

J’interviens auprès des adultes pour des thérapies individuelles.
Après quatre ou cinq entretiens préliminaires en fonction des symptômes évoqués mais aussi de la disposition psychique dans laquelle se trouve le consultant, nous décidons du chemin à parcourir ensemble. 
Les consultations peuvent avoir lieu en présentiel ou en visioconférence.
 
Je suis également formée et expérimentée pour intervenir auprès des professionnels dans le cadre de groupes de Balint et groupes de supervision.

La méthode de travail

Je développe une orientation de travail psychanalytique à long terme avec des patients en utilisant toutes les différentes zones de l’inconscient comme par exemple le rêve éveillé, le rêve nocturne, le dessin…
Ce travail de stimulation par le biais de l’association libre, allié au développement de la relation analyste-analysé permet au patient de se rapprocher de la compréhension et de l’élimination de ses symptômes, de se comprendre mieux lui-même, de rendre visible ses valeurs et de commencer à rechercher le sens de sa propre existence.
Bien évidemment je m’engage à respecter et à accepter les différentes expériences dont le patient pourra me faire part pendant la thérapie avec bienveillance et ceci dans la plus grande confidentialité.

Pourquoi consulter un psychanalyste ?

Vous sentez que vous souffrez de symptômes mentaux ou psychosomatiques qui dégradent votre qualité de vie. Vous ne savez pas comment construire vos relations familiales, professionnelles ou sentimentales, ou en avez perdu la capacité, vous sentez la solitude, vous perdez l’intérêt pour votre travail, votre sommeil est perturbé et vous n’arrivez pas à vous détendre.
 
Vous souffrez d’anxiété intense, allant jusqu’aux crises de panique, de doutes, d’un manque de confiance en soi, de pensées et d’actions obsessionnelles. Vous êtes d’une humeur maussade, remplacée par de l’euphorie, suivi d’un état dépressif avec des manifestation de pensées sombres et vous ne désirez plus rien. Ces états de crises provoquent, conflits, séparations, pertes, incompréhension dans votre couple, famille, travail.
 
Mais parfois ce sont les accidents de la vie (séparation, deuil, perte d’un travail…) qui vont fragiliser votre psychisme et vous projeter dans un état de crise, de mal être.
 
 Vous ne savez plus comment sortir de ces situations. Une relation ou votre médecin vous conseille que vous ne pouvez pas gérer sans soutien car la proposition d’aide de vos proches ne vous soulagent pas voire amplifie votre malaise.
 
C’est à ce moment que le psychanalyste peut vous apporter un accompagnement pour améliorer votre état.

Le cas Alexandra*

*Cas Alexandra, cité avec l’autorisation de la patiente dans l’article ci-dessous :
Bénard N.V. Le motif de la « Caverne » dans le processus psychanalytique. // Psychothérapie-psychodynamique imaginative dans l’espace de la science et de la pratique modernes : recueil annuel basé sur les résultats de conférences et de séminaires ouverts. Premier numéro / Rédactrice en chef N. Bénard (Malakhova). – Krasnoïarsk : Centre scientifique et d’innovation, 2022. P. 200-219.
 
Un jour, une jeune femme que j’appellerai Alexandra m’écrit. Elle souhaite suivre une psychothérapie avec moi. Je lui demande de m’appeler pour discuter des possibilités et fixer un rendez-vous. Alexandra m’appelle pile à l’heure convenue… […]
Elle parle doucement, le timbre de sa voix est agréable, mais dès les premières minutes de la conversation, je suis frappée par son incroyable capacité à s’exprimer comme si elle s’excusait constamment, comme si elle était gênée de me distraire et de m’ennuyer avec ses problèmes. […]
Je lui demande qui m’a recommandé. Il s’avère que c’est son amie, qui étudie la psychologie et qui assiste à mes cours à l’université. Nous convenons d’un premier rendez-vous à mon cabinet.
Alexandra arrive à l’heure. Je vois une jeune fille de taille élancée ressemblant à une adolescente anguleuse, androgyne et ayant des difficultés à maitriser ses bras et ses jambes. […] Alexandra est habillée sobrement avec élégance mais avec un style unisexe : un pull, un jean, des bottes. Le tout dans des tons neutres de noir et de gris. Elle se comporte de manière hésitante, s’excusant constamment et demandant la permission. J’avais déjà remarqué ce point lors de notre conversation téléphonique et je m’y attendais… Elle est polie, amicale et semble malheureuse. Je me demande si elle a les ressources nécessaires pour supporter les frustrations et les changements liés au développement d’une thérapie. Cependant, elle veut comprendre ce qui lui arrive. A ce moment, je ressens le désir de l’aider et j’accepte de la prendre en thérapie.
Alexandra souffrait de multiples phobies… À la maison, elle ne cuisinait pratiquement pas, se contentant de thé et de biscuits. La nourriture lui semblait empoisonnée. Elle ne mangeait ni au café ni au restaurant pour la même raison. Chaque jour, elle allait dîner chez ses parents. Seuls les plats de sa mère lui plaisaient. Alexandra avait peur d’aller chez le médecin, car elle imaginait qu’on pourrait lui diagnostiquer une maladie mortelle. Elle avait aussi peur de voyager, de prendre le train, l’avion. Elle n’était jamais allée à l’étranger… Dans les endroits bondés, Alexandra était prise de vertiges et manquait de perdre connaissance… Elle souffrait de troubles psychosomatiques persistants. De temps à autre, elle avait des crises de névralgie, c’était la « lance » comme elle l’appelait. Elle décrivait cela ainsi : elle était en pleine forme, beaucoup de bonnes choses lui arrivaient, et soudain, le lendemain, la « lance » arrivait. Elle était allongée. Elle avait l’impression que quelque chose lui transperçait l’œil, elle avait mal à la tête et sa nuque était raide.
Tous les symptômes mentionnés ci-dessus se sont manifestés de manière assez aiguë chez elle lorsqu’elle a quitté ses parents pour un appartement en location. Cependant, elle souffrait de problèmes similaires depuis l’enfance.
Mais Alexandra n’a pas suivi de thérapie pour se débarrasser de ces problèmes. La demande était tout autre. La vie personnelle de la patiente était en difficulté, elle ne parvenait pas à nouer des relations qui la mèneraient au mariage et à la naissance d’enfants. C’était le problème qu’elle souhaitait résoudre. Au début de la thérapie, la patiente était en couple depuis plus de sept ans avec un homme marié, musicien de rock et toxicomane. Il est intéressant de noter qu’il a épousé une autre femme au cours de leur relation… Une autre de ses demandes concernait l’épanouissement personnel. Elle avait du mal à faire des choix, se sentait dans une impasse dans tous les domaines, y compris dans ses relations et sa vie professionnelle. Dans ses activités professionnelles, elle s’est rapidement enflammée et s’est tout aussi vite refroidie, de sorte qu’elle ne pouvait avancer dans une seule direction, manquait de persévérance et de détermination. Elle voulait trouver sa vocation et s’épanouir, mais elle n’arrivait pas à faire de choix…